Né en Afrique du Sud de parents britanniques, Alexander ne pouvait que devenir rugbyman avec de telles racines. Et fort comme un chêne du haut de son mètre 94 pour 114kg, l’étudiant en Bachelor au Cesni était bien prédestiné pour jouer au ballon ovale. Rencontre avec Alexander Bond.
Alexander peux-tu revenir sur tes débuts de Rugbyman ?
« J’ai essentiellement vécu en France en fait car mes parents ont travaillé en région Parisienne. Installé dans l’Oise j’ai commencé au club de Crépy en Vallois à l’Oise à l’âge de 7 ans pour suivre mon frère qui jouait. J’y ai vite pris goût prenant de plus en plus de plaisir. Jusqu’au collège, j’ai suivi une scolarité classique avec une année d’intermède où nous sommes partis vite en Angleterre. J’en ai profité pour jouer au club de Litchfield. Puis de retour en France j’ai intégré le lycée de sport études de Beaupré à côté de Lille. À partir de là l’entraînement s’est intensifié avec une séance quotidienne. J’ai eu cette chance d’être recruté par le club de Lille Godermonala Mercerie qui évoluait à haut niveau chez les jeunes, et ce jusqu’à l’âge de 19 ans. Dans le Nord, j’ai passé mon Bac ES et j’ai suivi une année de faculté Eco-Gestion à Lille avant que le club ne dépose le bilan. »
As-tu trouvé cette passion dans le Rugby ?
« J’aime ce côté convivial et le sentiment d’appartenance à cette grande famille de rugbymen. J’ai besoin de ce sentiment de réussite collective, d’investissement pour l’équipe. C’est un ressenti très spécial que celui de se sentir utile pour le groupe. »
Pourquoi être venu ensuite t’installer en Savoie ?
« Il fallait alors que je recherche un nouveau projet, quelque que chose de plus sérieux. J’ai tenté l’expérience de partir 4 mois en Ecosse en Nationale 1 l’équivalent de notre fédérale 1, et puis 6 autres mois dans un club Irlandais à Gorey (fédérale 2). Je me consacrais entièrement au Rugby tout en faisant quelque petits jobs histoire de subvenir à mes besoins. Mais à 21 ans, j’ai souhaité reprendre mes études pour assurer mes arrières. C’est alors que Lionel Grand le directeur du centre de formation du Soc m’a recruté et m’a proposé ce séduisant double-projet de jouer au sein du Soc Rugby tout en suivant des études au Cesni. Et depuis 3 ans je vis une belle expérience en Savoie. Je joue avec le groupe Espoir et parfois avec le groupe Elite de Fédérale 1, tout en suivant ma 3ème année de Bachelor Responsable Développement de Clientèle. »
Comment s’est passé ton intégration au sein du SOC ?
« C’est un groupe génial car l’équipe est toute jeune et recomposée de jeunes talents, l’intégration fut donc très facile. Nous venons de toute la France au sein de cette équipe espoir. L’objectif était ambitieux mais à notre portée, soit la montée dans la poule Elite Espoirs. Mais nous avions perdu contre Albi (10/7) donc l’objectif fut non atteint la première année. La seconde année du projet fut aussi compliquée au vu du plateau des équipes engagées. Nous avons malheureusement perdu la finale de la poule basse mais nous avons joué la petite finale. Ça reste néanmoins un beau parcours et une belle expérience sportive. Pour cette 3ème année, je continue chez les espoirs avec si possible quelques incursions dans le groupe Elite en fédérale 1, un groupe qui a pour ambition de monter en Pro D2 mais quand l’heure sera venue. Le club préfère attendre le bon créneau sans brûler les étapes. »
Quelles sont tes ambitions à titre personnel ?
« C’est une saison charnière car je dois montrer mes qualités et démontrer que je suis un joueur qui va apporter à l’équipe. Je joue en 2ème ligne, c’est le travail de l’ombre et malgré tout un poste tant nécessaire. J’adore jouer à ce poste car il faut avoir la tête dure et ne pas avoir peur du contact. Mais aujourd’hui le jeu évolue avec davantage de mobilité et il faut savoir s’adapter au plan de jeu que le coach propose. Pour cela j’ai perdu du poids, quasiment 8kg. Aujourd’hui avec mes 114kg sur la balance je me sens beaucoup plus vif et plus mobile. Mais il faut conserver le bon ratio poids / puissance pour travailler à la bonne vitesse. Côté physique, c’est Didier Rochette qui nous prépare et jouer à ce poste requiert des qualités très complètes car il faut avoir la puissance d’un « première ligne » mais avec la mobilité d’un « 3ème ligne », tout un art ! Je vais essayer d’être le plus disponible possible car je vais sans doute être amené à jouer dans les deux équipes, espoir et sénior, ce qui représentera au moins 24 matchs dans la saison, voire plus. »
A quoi ressemble ta semaine d’entraînement avec le Soc ?
« Je m’entraîne entre 20h et 25h par semaine, principalement en matinée mais aussi en soirée. Je vais en cours une à deux fois par semaine, uniquement le matin et je suis amené à souvent rater les cours, je les rattrape dans la foulée grâce aux copains. Une semaine type, c’est repos ou soins le lundi avec séance de kiné ou travail avec le médecin. Les autres jours nous sommes au stade de 9h à 13h (entraînements techniques, collectifs mais aussi la préparation physique) sauf le mercredi qui est une journée complète d’entraînement voire parfois le jeudi. Le mardi nous avons une séance vidéo avec un retour sur le match passé où les coachs analysent les points forts et les points faibles de chacun. Je m’entraîne aussi parfois en soirée avec le groupe espoir qui est plus disponible sur ce créneau. Enfin arrive le week-end du match et nous avons toujours une séance d’ajustements le samedi matin ou une séance de physique s’il n’y pas de match. »
Et ton projet professionnel si tu ne passes pas pro, y as-tu réfléchi ?
« Un fois mon Bachelor en poche, je souhaiterais poursuivre sur un Master en marketing. J’aime le milieu du Rugby donc à terme mon projet serait de mettre mes compétences commerciales au service du rugby ou des sponsors. »
Alexander Bond en bref :
Né le 22 août 1996 à Johannesbourg.
Taille : 1m94
Poids : 114kg
Situation familiale : 2 frères et 1 demi-sœur
Club : Soc Rugby depuis 3 ans
Vit à Chambéry, étudiant au Cesni en Licence